Quelque soit l’époque, quelque soit le lieu, la langue est toujours le moyen de communication le plus important de l’homme. Quand l’écrit n’existait pas encore, la communication entre eux se réalisait essentiellement à l’oral. Comme nous le savons, toute langue doit se manifester à l’oral sans exception. Il y a dans le monde des langues qui existent seulement sous forme de l’oral. Alors, on peut affirmer que l’oral occupe une place très importante dans la vie humaine.
Du poit de vue de la didactique des langues, l’expression orale (EO) et la compréhension écrite (CO) sont considérées comme deux activités de l’oral très importants. On ne peut que bien se comprendre si on s’exprime bien, autrement dit une bonne CO doit se baser sur une bonne EO qui rencontre assez d’obstacles à résoudre car cette compétence est très difficile à acquérir. L’importance ainsi que les difficultés dans l’enseignement/apprentissage de l’EO sont une des raisons qui nous pousse à mener notre travail de recherche dans ce domaine.
De plus, la deuxième raison de notre choix c’est que la mise à jour de l’approche communicative a fait dans l’enseignement et l’apprentissage des langues étrangères une révolution méthodologique selon laquelle quatre compétences de la communication sont considérées comme indispensables dans l’acquisition d’une langue chez les apprenants. Celui-ci doit être capable d’écouter, de dire, de lire, et d’écrire en langue cible. C’est-à-dire qu’il doit acquérir les habiletés langagières : compréhension orale, expression orale, compréhension écrite, expression écrite (CO, EO, CE, EE)
Or, une réalité triste existait, et existe jusqu’à présent : presque tous les lycéens vietnamiens qui peuvent bien acquérir des connaissances linguistiques et assez bien se débrouiller à l’écrit pour l’épreuve de CE, même d’EE ont beaucoup de mal à s’exprimer à l’oral. La production orale est très difficile pour eux. C’est aussi le cas des élèves du lycée à option Le Hong Phong – Namdinh où je travaillais durant trois ans, comme une élève qui ai tiré des expériences personnelles et ai déjà rencontré assez de difficultés dans ce domaine à l’université.
Au lycée à option Le Hong Phong – Namdinh comme dans d’autres lycées, outre des examens, des concours d’entrée à l’université, les élèves participent encore aux concours nationaux où les trois compétences CO, CE, EE ont déjà été évaluées et l’évaluation de l’EO sera dans un futur proche mise en oevre. C’est-à-dire que l’EO deviendra obligatoire dans l’enseignement /apprentissage des langues étrangères en général et du français en particulier pour les élèves des classes à option. C’est pourquoi on peut affirmer que l’EO joue un rôle de plus en plus important dans l’enseignement/apprentissage du français et que développer la compétence d’EO est une demande urgente.
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INTRODUCTION
1. Justification du choix du sujet de recherche
Quelque soit l’époque, quelque soit le lieu, la langue est toujours le moyen de communication le plus important de l’homme. Quand l’écrit n’existait pas encore, la communication entre eux se réalisait essentiellement à l’oral. Comme nous le savons, toute langue doit se manifester à l’oral sans exception. Il y a dans le monde des langues qui existent seulement sous forme de l’oral. Alors, on peut affirmer que l’oral occupe une place très importante dans la vie humaine.
Du poit de vue de la didactique des langues, l’expression orale (EO) et la compréhension écrite (CO) sont considérées comme deux activités de l’oral très importants. On ne peut que bien se comprendre si on s’exprime bien, autrement dit une bonne CO doit se baser sur une bonne EO qui rencontre assez d’obstacles à résoudre car cette compétence est très difficile à acquérir. L’importance ainsi que les difficultés dans l’enseignement/apprentissage de l’EO sont une des raisons qui nous pousse à mener notre travail de recherche dans ce domaine.
De plus, la deuxième raison de notre choix c’est que la mise à jour de l’approche communicative a fait dans l’enseignement et l’apprentissage des langues étrangères une révolution méthodologique selon laquelle quatre compétences de la communication sont considérées comme indispensables dans l’acquisition d’une langue chez les apprenants. Celui-ci doit être capable d’écouter, de dire, de lire, et d’écrire en langue cible. C’est-à-dire qu’il doit acquérir les habiletés langagières : compréhension orale, expression orale, compréhension écrite, expression écrite (CO, EO, CE, EE)
Or, une réalité triste existait, et existe jusqu’à présent : presque tous les lycéens vietnamiens qui peuvent bien acquérir des connaissances linguistiques et assez bien se débrouiller à l’écrit pour l’épreuve de CE, même d’EE ont beaucoup de mal à s’exprimer à l’oral. La production orale est très difficile pour eux. C’est aussi le cas des élèves du lycée à option Le Hong Phong – Namdinh où je travaillais durant trois ans, comme une élève qui ai tiré des expériences personnelles et ai déjà rencontré assez de difficultés dans ce domaine à l’université.
Au lycée à option Le Hong Phong – Namdinh comme dans d’autres lycées, outre des examens, des concours d’entrée à l’université, les élèves participent encore aux concours nationaux où les trois compétences CO, CE, EE ont déjà été évaluées et l’évaluation de l’EO sera dans un futur proche mise en oevre. C’est-à-dire que l’EO deviendra obligatoire dans l’enseignement /apprentissage des langues étrangères en général et du français en particulier pour les élèves des classes à option. C’est pourquoi on peut affirmer que l’EO joue un rôle de plus en plus important dans l’enseignement/apprentissage du français et que développer la compétence d’EO est une demande urgente.
De plus, le volume d’heures du français en classe à option est beaucoup plus grand qu’en classe ordinaire (4,5 séances/semaine et 200 séances complémentaires/ année par rapport à 3-4 séances/semaine). Nous trouvons donc que le développement de la compétence de l’EO en classe à option est tout à fait faisable.
En prenant conscience de l’importance de l’EO et face à la réalité inquiétante au lycée à option Le Hong Phong – Namdinh (comme nous l’avons montré) en tenant compte des raisons citées ci-dessus, nous voudrions mener une recherche sur les difficultés rencontrées dans l’enseignement /apprentissage de l’EO et à partir de cela, nous donnerons quelques propositions pour améliorer cette situation pédagogique au lycée à option Le Hong Phong- Namdinh
2. Questions de recherche :
Notre travail pour objectif de décrire des difficultés affrontées par les élèves du lycée Le Hong Phong dans l’apprentissage de l’EO. A partir de ce constat, nous donneront quelques propositions pédagogiques pour améliorer la situation. Pour atteindre ce but, nous avons formulé deux questions de recherche suivantes :
Quelles sont les difficultés dans l’enseignement/apprentissage de l’expression orale au lycée à option Le Hong Phong- Namdinh ?
Quelles sont les propositions pour améliorer la situation de l’enseignement/apprentissage de l’EO au lycée à option Le Hong Phong-Namdinh ?
3. Hypothèse de recherche
Pour répondre aux questions de recherche, nous formulons les trois hypothèses ci-dessous.
Hypothèse 1 : Les difficultés d’ordre linguistique
Faute de connaissances linguistiques, nos apprenants rencontrent souvent des difficultés d’ordre grammatical (conjugaison du verbe, temps du verbe, structure verbale, préposition, article…), lexical (manque du vocabulaire, choix des mots appropriés aux contextes et aux situations déterminées…), et phonétique ( prononciation, intonation, accentuation, découpage du groupe rythmique…)
Hypothèse 2 : Les difficultés d’ordre socioculturel
Une bonne acquisition des connaissances socioculturelles (sur les domaines principaux de la culture française : société, éducation, mœurs et coutumes, politique, littérature,…) aidera l’élève à être plus confiant en parlant le français. Cependant, par manque des connaissances en culture française, ils rencontrent plusieurs obstacles en expression orale.
Hypothèse 3 : Les difficultés spécifiques des apprenants vietnamiens.
Celles-ci se traduisent par :
+ facteurs psychologiques : la réserve, la timidité qui sont considérés comme un caractère bien connu des Vietnamiens empêchent souvent la parole des apprenants ; la peur de commettre des fautes : les élèves vivent dans la crainte, dans la peur de commettre des fautes et de mal exprimer leurs idées. Ils ont honte devant les commentaires de leurs camarades et de leurs enseignants.
+ difficultés dans la recherche des idées à exprimer
+ difficultés de réalisation du non-verbal comme des gestes, des mimiques et des mouvements corporels car presque tous les apprenants n’ont pas d’habitude de les utiliser en parlant une langue étrangère
+ absence des stratégies de communication
- Hypothèses 4 : Difficultés concernant la réalité pédagogique
+ le programme
+ conditions d’enseignement/apprentissage
4. Méthode de rechercche
- Enquête par questionnaire auprès des élèves et des enseignants au lycée à option Le Hong Phong – Namdinh
- Analyse descriptive des résultats
5. Plan du mémoire
Notre travail comprend trois chapitres : le premier traitera les problèmes théoriques concernant l’enseignement/apprentissage de l’EO en général et celui au lycée en particulier. Le deuxième est réservé à l’étude de cas du lycée à option Le Hong Phong-Namdinh. C’est aussi le point capital de notre travail de recherche dans laquelle nous allons présenter le public, faire l’analyse et la synthèse des résultats de l’enquête pour trouver des difficultés dans l’enseignement/apprentissage de l’EO. Les propositions pour améliorer l’enseignement/apprentissage de l’EO au lycée à option Le Hong Phong - Namdinh seront abordées dans le dernier chapitre.
CONTENU
Chapitre I: Fondements théoriques
I. Généralité sur l’EO
I.1 Importance de l’EO
Dans notre époque où apparaissent partout le cinéma, le magnétophone- enregistreur, la télévision, et le baladeur… il semble que le règne de l’audiovisuel montre un retour à la tradition orale, à la méthode SGAV. On voit que la camera et le micro remplacent de plus en plus le stylo. Aujourd’hui, faute de temps, les hommes se communiquent souvent à l’oral par le téléphone et l’internet. Le nombre de personnes dont la profession oblige à prendre la parole en public ne cesse pas de croître. Bref, si nos contemporains lisent et écrivent moins, ils parlent assurément davantage. Alors, l’EO est une compétence très importante et nécessaire dans la communication. Pourtant, on ne peut pas sans faire face à une réalité: la plupart s’expriment mal à l'oral. C’est pourquoi l’enseignement/apprentissage de l’EO est une nécessité, voire une priorité pour n’importe quelle langue.
Il faut aussi ajouter qu’avec la tendance mondialisée, les échanges entre les pays sont de plus en plus intensifiées, les contacts des Vietnamiens s’ouvrent au monde extérieur. C’est pourquoi les langues étrangères dont l’anglais, le français… sont des moyens de communication efficaces. Le nombre de touristes francophones augmente sans cesse. Cela offre aux apprenants du français plus d’occasions de communiquer en langue cible.
Aujourd’hui, les apprenants des langues étrangères en général et du français en particulier s’intéressent beaucoup à la compétence d’EO parce qu’ils veulent parler, s’exprimer en langue cible. Le besoin de communication orale pour eux est indispensable, ceci est tout à fait différent de la méthode traditionnelle où dominent toujours les exercices linguistiques avec le faits grammaticaux et le vocabulaire. De nos jours, apprendre une langue c’est apprendre à communiquer et l’acquisition de la compétence d’EO est primordial.
Du point de vue de la didactique de langues, l’EO occupe toujours une place importante parce qu’elle est une des quatre compétences de l’enseignement/apprentissage de langues selon l’approche communicative qui vise à faire acquérir aux apprenants des compétences communicatives. Une langue vivante, selon cette approche, doit fonctionner et être apprise, peut-être inégalement selon les circonstances et les objectifs, sous ses quatre aspects. Si on manque un de ses aspects, l’enseignement/apprentissage d’une langue sera considéré imparfait. Alors, même si le besoin de comprendre (l’oral et l’écrit) est perçu comme prédominant par la majorité des apprenants, l’importance de l’expression surtout de l’EO dans l’enseignement/ apprentissage d’une langue est incontestable.
I.2. Types de production orale
En ce qui concerne des types de production orale, d’après le point de vue de M. Vi Van Dinh (1999), on peut en distinguer deux principaux selon le rôle que joue le locuteur : présentation orale et interaction orale.
Il s’agit du monologue ou de la présentation orale ou encore de l’expression suivie, selon les terminologies dans le cas où le locuteur ne joue que le rôle d’émetteur. On appelle aussi cette situation de production orale le discours oral non interactif. Dans la présentation orale, le locuteur est maître de sa production, il peut la gérer lui- même. Ce qui caractérise une présentation orale, c’est l’aspect entièrement prévisible de son déroulement pour le locuteur et le respect d’un certain nombre de contraintes formelles inhérentes à chaque type de texte oral à produire: exposé, récit, résumé, présentation… La tâche de présentation orale ne permet donc pas de se rendre compte de la capacité d’adaptation à l’évolution du discours et de l’utilisation spontanée de la langue.
Dans le cas où le candidat joue alternativement les rôles d’émetteur et de récepteur, il peut s’agir de conversations, de dialogues, de discussions, d’entretiens, d’interviews, jeu de rôle, débat …Cette situation de communication est ce qu’on appelle interaction orale. En interaction orale, contrairement à la présentation orale où seule la production entre en jeu, compréhension et production sont indissociables et le locuteur doit s’affronter à l’imprévisible et être capable d’improvisations, car ce qui caractérise l’interaction orale, c’est le caractère plus ou moins imprévisible de son déroulement : le locuteur doit négocier avec son (ses) interlocuteur(s) sur l’organisation et le contenu de l’interaction et sur les décisions à prendre.
Quand nous communiquons oralement, nous nous trouvons dans l’une de ces deux situations de communication. C’est donc sur elles que doit porter l'enseignement/apprentissage si nous voulons que l’appprenant soit vraiment capable de communiquer en langue étrangère (LE).
I.3. Composantes de l’EO
L’EO comprend deux parties: le fond et la forme.
Le fond ou le contenu est constitué des idées, des illustrations orales, de la structuration et du langage. Des idées sont des informations à transmettre, l’argumentation choisie, des opinions personnelles, des sentiments exprimés, etc. Quant à des illustrations orales, elles permettent de concrétiser les idées. C’est la structuration qui organise la présentation de ses idées. Enfin, c’est le langage, la correction linguistique et l’adéquation socioculturelle de ce qu’on dit.
La forme, de son côté, est constituée de l’attitude générale, de la voix, des regards, des pauses et des silences. L’attitude générale comprend des gestes que l’on fait en parlant, des sourires. La voix renvoie au volume, à l’articulation, au débit et à l’intonation…
II. Facteurs concernant l'enseignement/apprentissage de langues étrangères en général et de l’EO en particulier
L’efficacité de l'enseignement/apprentissage des langues étrangères en général et de l’EO en particulier dépend de beaucoup de facteurs, soit de la part de l’apprenant soit de la part de l’enseignant.
II.1 En ce qui concerne l’apprenant
Nous nous occuperons de quelques facteurs affectifs ce sont l’attitude, la motivation ,la personalité et le milieu
II.1.1 Attitude et motivation
Appendre à une autre langue constitue une tâche difficile demandant beaucoup d’efforts à l’apprenant. Pour y arriver, il faut certainement être motivé. Mais qu’est-ce que la motivation? Et quel est son rapport avec l’attitude ?
Avant de bien distinguer les deux concepts, il faut constater que l’attitude et la motivation constituent deux phénomènes, certes liés, mais en même temps très divers.
Tout d’abord, on commence par le concept de l’attitude.
II.1.1.1 Attitude
En ce qui concerne ce problème, nous voudrions présenter la théorie de Fishbein et Ajzen (1975) (cité par Paul Bogaard) qui se présente comme la plus complète et la mieux fondée. Pour expliquer leur théorie, ces auteurs présentent le modèle suivant où il est question de croyances, d’attitudes, d’intentions et de conduites. Tous ces éléments se rapportent à un objet X qui peut être n’importe quoi: un objet concret, une personne, un groupe de personnes, un phénomène naturel, une idée abstraite ou un comportement spécifique. Les croyances comprennent toutes les informations dont dispose le sujet par rapport à l’objet X. Toutes les informations rassemblées sont emmagasinées dans la mémoire à long terme, ce qui fait qu’on parle ici d’une composante cognitive. La deuxième composante, celle de l’attitude proprement dit, est affective; les attitudes sont des sentiments et des appréciations à propos de l’objet X. La troisième composante, ensuite, contient les intentions d’action. Elle est appelée conative. Et enfin, il y a le comportement réel.
Figure 3.3.1: croyances, attitudes, intentions et conduites
(Fishbein & Ajen, 1975 :15) cités par Paul Bogaards
Conduite à propos de l’objet X
1.
2.
3.
….
N
Intentions à propos de l’objet X
1.
2.
3.
….
N
Croyances à propos de l’objet X
1.
2.
3.
….
N.
Attitude à l’égard de l’objet X
Influence
Feedback
Comme on le voit dans la figure au-dessus, les attitudes sont formées par les croyances . Les croyances sont, à leur tour, influencées par les attitudes et les conduites.
Ajzen et Fishbein (1975) ont insisté sur l’importance de l’attitude et des intentions qu’ils considèrent comme les éléments déterminant immédiatement les conduites. Cependant, nous ne sommes pas tout à fait pour cette idée parce que nous trouvons que ni les attitudes ni les intentions à propos d’un objet X ne mènent nécessairement à une action à propos de cet objet. Prenons l’exemple suivant, on peut avoir une attitude très positive à l’égard de la paix dans le monde sans pour autant s’engager dans une organisation militant pour la paix.
Alors, en liant cette théorie à l’apprentissage d’une langue étrangère, c’est facile à trouver un fait selon lequel un apprenant a une attitude positive envers une langue quelconque mais cela ne signifie pas qu’il apprend cette langue ou bien qu’il l’apprend d’une façon sérieuse. Donc, si on a une attitude positive à l’égard de tel ou tel objet, c’est bon mais l’importance c’est qu’il faut parvenir au comportement spécifique, cela dépend de la motivation. C’est-à- dire que l’apprenant doit être bien motivé.
En conclusion, toute importante qu’elle puisse être, une attitude ne détermine que partiellement un comportement spécifique et il sera clair qu’il est impossible de déduire les attitudes des conduites réelles.
II.1.1.2 Motivation
Concernant ce problème, dans la théorie de Nuttin (1980) cité par Paul Bogaard, il a affirmé que “ le point de départ d’un acte motivé n’est pas un stimulus, ni même un “état de choses” comme tel; c’est un sujet en situation”. C’est - à - dire que cet individu en situation agit pour atteindre un but
Quant à la relation entre la motivation et les conduites, Nuttin (1980a :110) souligne que “la compréhension ou l’explication d’un comportement en terme de motivation est très partielle. La motivation ne fournit pas “ la réponse au pourquoi d’un comportement (…). D’autres facteurs situationnels et personnels, physiques et psychologiques, jouent leur rôle, non seulement dans le comment du processus, mais aussi dans sa détermination et ses modalités”. En mettant cette théorie en rapport avec l’apprentissage d’une langue étrangère on trouve qu’il dépend non seulement de la motivation mais encore d’autres éléments. Alors, la motivation est considérée comme un des facteurs importants mais pas décisif. L’enseignement/apprentissage d’une LE sera beaucoup plus efficace si l’enseignant tient compte aussi de ces facteurs.
Pour conclure, il est utile de rappeler qu’il est impossible de déduire une attitude ou une motivation du comportement concret. On peut exécuter la même action à partir d’attitudes tout à fait différentes et avec des motivations très diverses.
II.1.1.3 Attitude, motivation et apprentissage des langues
En liant les deux domaines attitude et motivation à l’apprentissage des L2, on trouve que, à travers les travaux de Gardner et Lambert (1972), l’attitude et la motivation sont toujours présentées comme causes des résultats obtenus en L2. Aucun enseignant expérimenté n’ignore, cependant, qu’une bonne motivation peut aussi être le résultat de succès antérieur, et qu’un individu hautement motivé peut être découragé par suite d’échecs successifs. En fait, la caractéristique décisive de l’attitude et de la motivation vis-à-vis l’apprentissage de L2 est relative
En concluant, on peut affirmer que l’attitude et la motivation jouent un rôle non négligeable dans l’apprentissage des LE
II.1.2 Personnalité
Le langage est intimement lié à la personnalité du locuteur. Alors, il faut aussi s’interroger sur la relation entre la personnalité et l’apprentissage des L2. Et quels traits de la personnalité favorisent l’apprentissage des L2?
Les chercheurs ont mené de différentes recherches expérimentales concernant les relations entre traits personnels et apprentissage des L2 (la plupart des recherches ont été menées dans des situations de LE) et les résultats obtenus sont comme suivant.
Quant à l’oral, la compréhension et l’exprerssion se trouve être liée au caractère
“ entreprenant et sociable”, et à l’extraversion. En d’autres termes, ce sont les apprenants plutôt extravertis et stables qui obtiennent les meilleurs résultats en compréhension et en expression orale. Et en particulier, l’extraversion est considérée comme une condition importante pour parvenir à une bonne expression. Les compétences orales semblent donc être liés aux mêmes traits personnels, ce sont l’extraversion et la stabilité. C’est la conclusion que Paul Bogaards a tirée.
Cependant en ce qui concerne ce problème, il existe de différentes idées des auteurs, par exemple Hamayan & al (1997) constatent qu’un caractère réservé et conformiste joue un rôle positif chez des apprenants de français LS.
Tucker & al (1976) ne trouvent que des corrélations non significatives entre un nombre assez grand de traits personnels et l’apprentissage en immersion