Enseignement de l’expression écrite - Le cas des étudiants de français en première année de l’université de vinh

Tout enfant qui vit dans une société alphabétisée est entouré d’écrit dès sa naissance. L’importance de l’écrit dans l’environnement actuel est un fait incontestable. Il répond soit aux besoins professionnels, soit aux objectifs académiques (l’écrit à l’examen), soit au plaisir d’écrire. Alors, assurer avec succès les premiers apprentissages de l’E.E, c’est une des tâches les plus importantes, mais aussi une des plus difficiles qui incombe à l’école. En réalité, la majorité des apprenants possède la maladresse et la répugnance à rédiger. Bientôt s’entendra le triste refrain: “Je ne sais pas quoi écrire, comment écrire”. Cette impuissance regrettable s’expliquerait par l’abus des sujets imposés, par la méthode de travail encore trop austère, démodée, inefficace. De plus, la langue française n’est pas aisément maîtrisée. Ce sont quelques difficultés parmi d’autres que l’enseignement de l’expression écrite a rencontré dans les cours de langue à l’école, surtout à l’université. 1. Contexte théorique et pratique de la recherche Étant enseignante de français de la Section de Français – Département de langues étrangères – Université de Vinh, j’ai eu l’occasion de travailler avec les étudiants et de faire des observations, des remarques sur l’acquisition de la compétence d’expression écrite de ce public. La plupart des étudiants viennent des classes de l’enseignement général où ils ont suivi le manuel de Tieng Phap 10, 11, 12. D’autres ont commencé à apprendre le français au collège avec le Tieng Phap 6, 7, 8, 9 et quelques-uns viennent des classes bilingues ou à option. Quel que soit leur niveau de français, l’écriture en français semble inspirer, pour tous, l’angoisse. Leur production n’exprime pas vraiment la créativité, ni l’esprit constructif. Ils sont souvent passifs en classe. Ce comportement influence évidemment sur l’acquisition du savoir des apprenants et en l’occurrence, indubitalement leur performance. Nous nous demandons pour quelles raisons les étudiants n’arrivent pas à bien maîtriser la compétence d’expression écrite. Cependant il conviendrait d’avouer que notre méthode présente d’enseignement et d’évaluation de cette compétence n’est pas très adaptée. Il y a des cas où certains enseignants montrent leurs défauts non seulement dans la démarche et la méthode adoptées mais aussi dans le contenu d’enseignement. C’est pourquoi l’enseignement/apprentissage rencontre des difficultés. Ces erreurs sont pour la plupart nous semble-t-il dues au manque d’adaptation des informations sur les méthodes récentes, modernes, au manque des conditions matérielles et encore au manque d’une vraie motivation même de la part des formateurs. Enfin, l’apprentissage de l’écriture scolaire serait facilité par des habitudes d’écritures sociales résultant des activités individuelles. Or notre public n’a pas encore de ces habitudes d’écritures sociales, ils écrivent peu dans leur langue maternelle, et beaucoup moins en langue étrangère. En outre, les situations d’écriture universitaire sont toujours artificielles, sans enjeu réel, sans nécessité et sans destinataire authentique. Partant de ce constat général, nous avons mené des études visant à mieux cerner le problème de recherche: l’enseignement de l’expression écrite, le cas des étudiants de français en première année à l’université de Vinh. 2. Questions et hypothèses de la recherche : A partir de la situation réelle, nous nous posons alors les questions suivantes : 1. Quels sont les problèmes dans les productions écrites des étudiants de français en première année à l’université de Vinh? 2. Est-ce que la présente méthode d’enseignement et d’évaluation de cette compétence estt adaptée ? 3. Quelles sont les propositions qu’il faut mettre en œuvre pour améliorer les productions écrites de ces étudiants ? Suite à ces questions et de nos constats en enseignement/apprentissage du français langue étrangère, trois hypothèses de recherche suivantes sont formulées : Hypothèse 1: Leurs productions écrites présentent des problèmes de connaissances non seulement linguistiques, textuelles mais encore socio-culturelles. Hypothèse 2: La méthode actuelle d’enseignement et d’évaluation de cette compétence n’est pas encore efficace. Hypothèse 3 : Il faut mettre en œuvre des propositions tenant compte des difficultés dans l’enseignement et l’apprentissage pour améliorer les productions écrites de notre public.

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UNIVERSITE NATIONALE DE HANOI École supÉrieure de langues ÉtrangÈres dÉpartement de formation post-universitaire ---------------------------------------------------- VŨ THỊ THANH THỦY ENSEIGNEMENT DE L’EXPRESSION ÉCRITE LE CAS DES ÉTUDIANTS DE FRANÇAIS EN PREMIÈRE ANNÉE DE L’UNIVERSITÉ DE VINH DẠY KĨ NĂNG VIẾT - TRƯỜNG HỢP SINH VIÊN TIẾNG PHÁP NĂM THỨ NHẤT TRƯỜNG ĐẠI HỌC VINH Mémoire de fin d’études post-universitaires En didactique de la langue française 60.14.10 Hanoï – 2007 universitÉ nationale de Hanoï École supÉrieure de langues ÉtrangÈres dÉpartement de formation post-universitaire ------------------------------------------------------------ VŨ THỊ THANH THỦY ENSEIGNEMENT DE L’EXPRESSION ÉCRITE LE CAS DES ÉTUDIANTS DE FRANÇAIS EN PREMIÈRE ANNÉE DE L’UNIVERSITÉ DE VINH DẠY KĨ NĂNG VIẾT - TRƯỜNG HỢP SINH VIÊN TIẾNG PHÁP NĂM THỨ NHẤT TRƯỜNG ĐẠI HỌC VINH Mémoire de fin d’études post-universitaires Discipline : Didactique de la langue française Code : 60.14.10 Directeur de recherche : Mr le Docteur Vi Văn Đính Hanoï – 2007 Remerciements Je tiens à remercier vivement Monsieur Le Docteur Vi Văn Đính qui a eu la gentillesse d’accepter de diriger mon travail de recherche. Sa direction méthodologique et scientifique m’a été vraiment précieux. Mes sincères remerciements vont également à mes collègues et à mes amis français et vietnamiens qui m’ont beaucoup aidée en me donnant des conseils précieux à chaque pas de mon travail de recherche. Je tiens à exprimer ma profonde gratitude à ma famille pour ses encouragements permanents. TABLE DES MATIÈRES 1. INTRODUCTION Contexte théorique et pratique de la recherche……………………...... 1 2. Questions et hypothèses de la recherche ……………………………… 2 3. Objectifs de la recherche ……………………………………………….. 2 4. Méthodes de la recherche ……………………………………………… 3 5. Contenu de la recherche………………………………………………… 3 PREMIÈRE PARTIE: CADRE THÉORIQUE CHAPITRE 1: GÉNÉRALITÉS I. Définition de l’expression écrite………………………………………… 5 II. Enseignement de l’expression écrite à travers des approches……….. 6 III. Connaissances qui servent à l’expression écrite………………………. 8 1. Connaissances linguistiques………………………………………………. 9 1.1. 1.2. Richesse lexicale…………………………………………………………... Grammaire “intégrée”……………………………………………………... 9 9 2. Connaissances socio-culturelles………………………………………… 10 3. Connaissances textuelles………………………………………………….. 11 3.1. Texte informatif…………………………………………………………… 12 3.2. Texte argumentatif………………………………………………………… 15 3.3. Texte explicatif……………………………………………………………. 18 3.4. Texte narratif……………………………………………………………… 21 CHAPITRE 2: ENSEIGNEMENT ET APPRENTISSAGE DE L’EXPRESSION ÉCRITE I. Étapes d’enseignement de l’expression écrite………………………….. 24 1. Pré-écriture……………………………………………………………… 24 2. Écriture……………………………………………………………………. 24 3. Post-écriture……………………………………………………………….. 25 II. Principes de l’enseignement de l’expression écrite ……………………. 25 1. Huits principes…………………………………………………………….. 26 2. Comment générer des exercices………………………………………… 27 III. Stratégies d’apprentissage de l’expression écrite …………………… 28 1. Trouver les idées…………………………………………………………... 28 2. Trouver un plan…………………………………………………………. 29 3. Relier les idées…………………………………………………………….. 31 4. Introduire………………………………………………………………….. 33 5. Conclure……………………………………………………………………. 35 IV Évaluation de l’expression écrite 36 DEUXIÈME PARTIE: PRATIQUE CHAPITRE 3: APPLICATION PÉDAGOGIQUE I. États de lieu de l’enseignement de l’expression écrite aux des étudiants de français en première année à l’université de Vinh……… 42 1. Analyser la méthode Café Crème 1,2…………………………………….. 42 1.1. Travailler l’expression écrite: où?................................................................ 43 1.2. Travailler l’expression écrite: comment?..................................................... 43 1.3. Remarques sur la méthode Café Crème 1,2 sur le plan de la compétence écrite………………………………………………………………………. 45 2. Critères évaluatifs d’une production écrite pour la première année………. 46 3. Profil des apprenants……………………………………………………… 46 4. Constats sur l’enseignement/apprentissage de l’expression écrite en première année à l’université de Vinh…………………………………….. 47 II. Enquêtes, analyse des données 48 1. Objectifs de la collecte des données ………………………………. 48 2. 2.1. 2.2. 2.3. Analyse des copies………………………………………………………… Catégories linguistiques…………………………………………………… Catégories textuelles………………………………………………………. Catégories socio-culturelles……………………………………………….. 49 50 55 55 3. Analyse du résultat de l’enquête………………………………………… 56 CHAPITRE 4: PROPOSITIONS MÉTHODOLOGIQUES I. Au niveau de l’apprentissage……………………………………………. 67 II. Au niveau de l’enseignement……………………………………………. 67 III. Au niveau de l’évaluation………………………………………………... 71 IV. Quelques exemples de fiches pédagogiques…………………………….. 72 1. Guide touristique: visites et découvertes………………………………….. 72 2. Critique de spectacle ou de livre………………………………………… 80 CONCLUSION 86 INTRODUCTION Tout enfant qui vit dans une société alphabétisée est entouré d’écrit dès sa naissance. L’importance de l’écrit dans l’environnement actuel est un fait incontestable. Il répond soit aux besoins professionnels, soit aux objectifs académiques (l’écrit à l’examen), soit au plaisir d’écrire. Alors, assurer avec succès les premiers apprentissages de l’E.E, c’est une des tâches les plus importantes, mais aussi une des plus difficiles qui incombe à l’école. En réalité, la majorité des apprenants possède la maladresse et la répugnance à rédiger. Bientôt s’entendra le triste refrain: “Je ne sais pas quoi écrire, comment écrire”. Cette impuissance regrettable s’expliquerait par l’abus des sujets imposés, par la méthode de travail encore trop austère, démodée, inefficace. De plus, la langue française n’est pas aisément maîtrisée. Ce sont quelques difficultés parmi d’autres que l’enseignement de l’expression écrite a rencontré dans les cours de langue à l’école, surtout à l’université. Contexte théorique et pratique de la recherche Étant enseignante de français de la Section de Français – Département de langues étrangères – Université de Vinh, j’ai eu l’occasion de travailler avec les étudiants et de faire des observations, des remarques sur l’acquisition de la compétence d’expression écrite de ce public. La plupart des étudiants viennent des classes de l’enseignement général où ils ont suivi le manuel de Tieng Phap 10, 11, 12. D’autres ont commencé à apprendre le français au collège avec le Tieng Phap 6, 7, 8, 9 et quelques-uns viennent des classes bilingues ou à option. Quel que soit leur niveau de français, l’écriture en français semble inspirer, pour tous, l’angoisse. Leur production n’exprime pas vraiment la créativité, ni l’esprit constructif. Ils sont souvent passifs en classe. Ce comportement influence évidemment sur l’acquisition du savoir des apprenants et en l’occurrence, indubitalement leur performance. Nous nous demandons pour quelles raisons les étudiants n’arrivent pas à bien maîtriser la compétence d’expression écrite. Cependant il conviendrait d’avouer que notre méthode présente d’enseignement et d’évaluation de cette compétence n’est pas très adaptée. Il y a des cas où certains enseignants montrent leurs défauts non seulement dans la démarche et la méthode adoptées mais aussi dans le contenu d’enseignement. C’est pourquoi l’enseignement/apprentissage rencontre des difficultés. Ces erreurs sont pour la plupart nous semble-t-il dues au manque d’adaptation des informations sur les méthodes récentes, modernes, au manque des conditions matérielles et encore au manque d’une vraie motivation même de la part des formateurs. Enfin, l’apprentissage de l’écriture scolaire serait facilité par des habitudes d’écritures sociales résultant des activités individuelles. Or notre public n’a pas encore de ces habitudes d’écritures sociales, ils écrivent peu dans leur langue maternelle, et beaucoup moins en langue étrangère. En outre, les situations d’écriture universitaire sont toujours artificielles, sans enjeu réel, sans nécessité et sans destinataire authentique. Partant de ce constat général, nous avons mené des études visant à mieux cerner le problème de recherche: l’enseignement de l’expression écrite, le cas des étudiants de français en première année à l’université de Vinh. Questions et hypothèses de la recherche : A partir de la situation réelle, nous nous posons alors les questions suivantes : Quels sont les problèmes dans les productions écrites des étudiants de français en première année à l’université de Vinh? Est-ce que la présente méthode d’enseignement et d’évaluation de cette compétence estt adaptée ? Quelles sont les propositions qu’il faut mettre en œuvre pour améliorer les productions écrites de ces étudiants ? Suite à ces questions et de nos constats en enseignement/apprentissage du français langue étrangère, trois hypothèses de recherche suivantes sont formulées : Hypothèse 1: Leurs productions écrites présentent des problèmes de connaissances non seulement linguistiques, textuelles mais encore socio-culturelles. Hypothèse 2: La méthode actuelle d’enseignement et d’évaluation de cette compétence n’est pas encore efficace. Hypothèse 3 : Il faut mettre en œuvre des propositions tenant compte des difficultés dans l’enseignement et l’apprentissage pour améliorer les productions écrites de notre public. Objectifs de la recherche: Ainsi la présente recherche vise à: construire le cadre théorique concernant l’enseignement et l’évaluation de l’expression écrite. analyser la situation de l’enseignement, de l’apprentissage et de l’évaluation de l’expression écrite chez les étudiants de l’université de Vinh – déceler leurs points forts et aussi que leurs points faibles dans cette compétence. faire des propositions pédagogiques en fonction des résultats de l’analyse ci-dessus et en vue d’améliorer la situation. Méthodologie de la recherche: Dans notre travail de recherche, nous adoptons d’abord la méthode synthétique des théories servant à notre sujet. Nous avons consulté des documents concernant l’expression écrite des auteurs étrangers tels que: Paul M, Woolley P, Toresse B, S.Bolton, Sophie M…également des auteurs vietnamiens Van Dinh VI, Quang Thuan NGUYEN … Les travaux de ces auteurs ont constitué les sources de références très utiles pour notre compréhension des concepts théoriques fondamentaux et nous ont bien mené dans notre recherche. Et puis, une méthode analytique nous aide à traîter des données langagières des étudiants. Nous avons enfin recours à une étude de terrain en utilisant la méthode expérimentale (emmener une enquête de 13 questions auprès des apprenants) pour effectuer ce travail de recherche car quelle que soit la théorie choisie, on ne peut pas se passer de la réalité du public auquel on s’adresse. Contenu de la recherche: Notre recherche est bien divisé en deux grandes parties : Cadre théorique et Pratique. La première partie comprend les trois chapitres. Dans le premier chapitre «Généralités», nous présenterons des notions de base sur l’expression écrite. De différentes définitions sur cette compétence au fil du temps nous emmèneront à donner notre point de vue personnel. L’analyse de l’expression écrite dans quelques méthodes nous permettera de porter des jugements sur l’enseignement de cette compétence dans chaque approche en tenant compte de ses points forts ainsi que de ses points faibles. D’autre part, nous essayons de clarifier les connaissances servant à l’expression écrite tels que les connaissances linguistiques, textuelles et socio-culturelles. Le deuxième chapitre consacrera à l’enseignement et l’apprentissage de l’expression écrite en précisant les étapes, les principes d’enseignement, les stratégies d’apprentissage et l’évaluation de l’expression écrite avec les types de contrôles à travers des approches. La deuxième partie se compose de deux chapitres. Dans le quatrième chapitre titré «Application pédagogique», nous ferons d’abord une étude sur l’enseignement de l’expression écrite dans la formation itiniale des étudiants de la section de français de l’Université de Vinh. Cette étude se concrétisera par celle des méthodes utilisées et celle du profil des apprenants. Ensuite nous analyserons les copies des étudiants pour déceler leurs erreurs dans la production écrite. Une enquête auprès de notre public nous aidera à mieux comprendre la motivation des apprenants, la méthode d’enseignement et d’apprentissage adoptée, les causes de la situation et des idées en visant à l’améliorer. L’analyse des résultats des enquêtes nous permettra encore de confirmer les hypothèses de recherche et d’en tirer des conclusions. A partir des observations retenues et des expériences d’enseignement, nous donnerons des propositions méthodologiques au niveau d’apprentissage, d’enseignement et d’évaluation. Ce sera le contenu du dernier chapitre. Dans le cadre de notre mémoire, nous essayerons de répondre à nos questions de recherches et à nos hypothèses formulées. Nous espérons enfin que notre étude pourra d’une part faciliter notre enseignement de l’expression écrite aux étudiants en première année et apporter d’autre part un éclairage aux préoccupations des enseignants soucieux du même problème. PREMIÈRE PARTIE: CADRE THÉORIQUE Chapitre 1: Généralités I. Définition de l’expression écrite Après une longue période où la recherche s’est davantage intéressée à l’oral, l’écrit connaît un regain d’intérêt certain. La priorité accordée à l’écrit dans la vie scolaire et universitaire, dans les modes d’évaluations, les questions d’économie de l’apprentissage, les effets sur la motivation, la nécessité d’une maîtrise de la compétence écrite pour la pratique d’autres types de production expliquent cette redécouverte du domaine. L’expression écrite est une des 4 compétences de communication langagière. Au fil du temps, les linguistes donnent beaucoup de notions différentes sur ce skill. En terme social, d’après Ferdinand de Saussure, l’écriture est la forme tangible des images acoustiques du langage articulé. Elle manifeste d’ailleurs un état très avancé de la langue et ne se rencontre que dans les civilisations évoluées. « Au sein de la civilisation industrielle, l’écrit constitue un circuit informatif spécifique qui sert de support de véhicule à l’enregistrement de toutes les réalisations comportementales ou manifestations culturelles, caractéristiques de l’histoire et de la vie contemporaines des institutions ou des acteurs d’une société établie » (Un niveau seuil-p.17). Cela signifique que les manuscrits sont les moyens qui permettent d’échanger les informations entre les individus de la même génération et entre les générations. L’écrit est un système d’inscription et l’utilisation du support visuel pour manifester le système graphique et grammatical de la langue. Ainsi, dans une certaine mesure, écrire revient à produire des phrases, selon Alain Berrendonner, l’Université de Fribourg (La phrase et les articulations du discours – Des pratiques de l’écrit) . Autrement dit, écrire est l’acte de formuler des phrases correctes et de les transmettre au moyen du support visuel sous la forme des traces sur le papier. Les représentations sociales de l’écriture sont ainsi d’un poids considérable et l’on sait l’importance qu’accordent à l’écrit les responsables éducatifs, les familles et donc les enfants ou adolescents, pour tout ce qui touche aux apprentissages scolaires. L’écriture a partie liée avec l’acquisition des connaissances. La science a besoin de l’écriture pour se construire, s’exposer, se développer. C’est ce que G.Vigner nous rappelle avec de nombreux exemples et des exercices appropriés. Si apprendre une langue, c’est se doter d’un moyen d’accès à d’autres savoirs que les seuls savoirs linguistiques, et s’inscrire dans l’univers des échanges scientifiques (au sens large), alors il faut savoir passer d’une écriture élémentaire ou empirique à une écriture conceptuelle : cela nécessite l’identification des formes utiles et l’entraînement spécifique. En terme individuel, les écrits sont l’expression et la réalisation de soi, « les actes de soi ». Des actes dans lesquels et par lesquels l’individu se dit, s’investit et s’implique nécessairement. C’est chaque individu qui choisit l’objet d’écrit. De même, tout objet d’écrit porte personnellement sa forme, son contenu et sa graphie. Pourtant chacun sait bien que les activités d’écriture vilipendées par ailleurs, continuent d’avoir leur vie pédagogique propre, plus ou moins clandestine. On écrit mais on ne l’avoue pas. On écrit sans attacher d’importance particulière à cette activité jugée secondaire. Subcrepticement, les enseignants continuent d’écrire au tableau et de faire écrire dans les cahiers. Et peu renonçent à demander la rédaction de quelques menus textes à des fins de contrôle. Les apprenants, eux, ouvertement ou discrètement, copient et recopient tout ce que la langue enseignée laisse à écrire ou à noter. Brèvement, l’expression écrite est un moyen de communication. Elle n’est pas une simple transcription de l’oral mais elles a ses codes, ses règles, ses privilèges à respecter. Ainsi l’enseignement de cette compétence, surtout à l’université où elle devient une exigence indispensable qui évolue à travers des approches. II. Enseignement de l’expression écrite à travers des approches: De toutes les compétences visées par l’enseignement des langues étrangères, l’expression écrite est certainement celle qui a connu ces dernières années le plus faible développement. Il n’est que de constater en français langue étrangère la rareté des ouvrages parus récemment en la matière. Associées aux méthodes dites traditionnelles, confondues avec la grammaire, liées aux approches livresques attachées aux procédures évaluatives les plus classiques, les pratiques de l’écrit ont longtemps souffert de la réputation d’appartenir à un âge révolu de la pédagogie des langues. Tombées en désuétude au profil d’acquisitions considérées comme plus utiles, plus fonctionnelles : l’expression et la compréhension orales, la compréhension écrite. L’approche traditionnelle vit le jour dès la fin du 15è siècle jusqu’au XXè siècle. Ses objectifs visés sont d’étendre la culture générale (culture littéraire) et de développer les facultés de raisonnement et d’analyse. Elle met l’accent sur des règles grammaticales suivis d’exercices écrits. Les réactions sont dans une langue soignée parce qu’un des supports didactiques principaux de cette approche consiste aux textes littéraires et que sa conception de la culture est la littérature. Donc on a beaucoup critiqué son efficacité dans la communication. La langue littéraire n’est pas appliquée aux réactions dans la vie quotidienne, épistolaire et professionnelle. Dorénavant cette méthode n’est pas utilisée dans l’enseignement de l’expression écrite. L’approche SGAV était en vogue dans les années soixantes. Une de ses caractéristiques les plus particulières est d’utiliser les moyens audio-visuels : magnétophone, filmes fixes ou figurines…comme un support didactique principal. Tout cela vise à son objectif : comprendre et s’exprimer dans un français standard, contemporain, modeste mais une correction rigoureuse. Cette méthode accorde la priorité à la langue parlée. Elle insiste sur la répétition de la linguistique structurale, sur l’apprentissage intensif. Le passage à l’écrit est décalé par rapport à l’introduction de l’oral. Pour cette raison, l’enseignement de l’expression écrite n’est pas influencée par cette méthode. L’approche communicative, depuis des années 70, apporte encore beaucoup d’avantages par rapport aux précédentes. Considérons par exemple son objectif qui est centré sur les besoins et les motivations de l’apprenant. L’importance est d’apprendre à
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